*Ta petite main dans la mienne

Ta petite main dans la mienne.

C’est bête, cette photo m’est précieuse. Peut être parce que mon bébé se transforme de jour en jour, particulièrement depuis qu’elle marche, et que dans sa volonté d’explorer le monde, j’ai l’impression qu’elle a moins besoin de moi.

C’est bête hein, mais lorsqu’Iris a fait ses premiers pas, elle ne les a pas fait pour nous rejoindre, mais au contraire pour s’éloigner. Elle a lâché le meuble, et s’est élancée sans filet, dans le vide, sans rien en face. Même mal assurée, elle a toujours refusé de nous tenir la main.

Je crois que ça résume bien son caractère. Aventurière et audacieuse, fonceuse, incroyablement indépendante, avec une soif d’aller voir les autres, ailleurs, plus loin..
Clairement pas dans les jupes de sa mère !

Et c’est fou, mais lorsque je pensais à mon bébé avant sa naissance, je rêvais aussi un peu son caractère. Inconsciemment, je crois que j’avais imaginé un bébé collé à moi, très câlin et tout doux. 🤷🏼‍♀️ Tout le contraire d’Iris !
Et si je veux être honnête, j’en ai un peu souffert parfois. Mais ça m’a permis de comprendre un peu mieux que mon enfant n’était pas une extension de moi-même, ni un mini-moi. Cela m’a permis de vraiment me rendre compte que ma fille était une personne à part entière avec son caractère propre et que mon rôle de maman, était de l’aimer telle qu’elle était, même si elle ne correspondait pas à mes « attentes » de départ. Ca parait incroyablement logique et pourtant parfois, le gap entre le bébé qu’on imaginait et la petite personne que l’on a devant soi peut être énorme. Je suis souvent décontenancée par ses attitudes et en même temps très impressionnée et admirative de ce caractère que je découvre chaque jour.

Bref. Sur cette photo, elle me tient la main, alors qu’elle n’en avait pas spécialement besoin. (Ou peut être que si ?) (et qu’elle n’a d’yeux que pour son père) Juste pour le plaisir je crois. Et moi j’avais le cœur qui s’affolait d’amour.

*Chapitre 2. C’est l’histoire d’un apprivoisement.

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Après un accouchement aussi éprouvant, on pense un peu qu’on a fait le plus dur ! Quelle blague !
Dès la remontée de la salle d’accouchement, j’ai déchanté ! J’étais épuisée, j’avais l’impression d’avoir survécu à un accident de voiture, juste après avoir couru un marathon ! ^^’ Je perdais encore beaucoup de sang, il était 2h du matin. Je n’avais pas vraiment dormi depuis 48h, je venais de vivre un accouchement long et douloureux. Et j’ai été parachutée dans une chambre, seule car Benoît n’avait pas le droit de rester avec nous pour la nuit. Quelle aberration ! Je m’en rends compte maintenant. Comment peut-on laisser une jeune maman sans aide et sans soutien juste après ce qu’elle vient de vivre, dans le silence de la nuit ?

Ça a été compliqué, d’autant qu’Iris n’a pas été le genre de bébé qui dort pour se remettre de son arrivée fracassante parmi nous. Elle a débordé d’énergie dès l’instant où nous nous sommes retrouvées seules. J’étais sonnée, un peu perplexe devant ce petit être que je ne connaissais pas encore. J’avais eu beau imaginer ce moment pendant neuf mois, je n’en revenais pas, j’étais sous le choc.

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*Chapitre 1. C’est l’histoire d’une rencontre.

Nous sommes fin août. Il fait une chaleur écrasante, je me traîne, épuisée par les températures, mon gros ventre et cette fin de grossesse qui n’en finit pas. J’arrive au terme, et toujours rien.
9 mois c’est terriblement long !
Je trépigne d’impatience, je ne ressens aucune contraction, je me demande si ce bébé aura un jour envie de sortir. Non pas que je sois impatiente d’accoucher, oh non, je suis même morte de trouille ! Mais manque de chance, il faut passer par là pour la rencontrer !
Mademoiselle a pourtant bien la tête en bas depuis 6 mois, me donne des coups terriblement douloureux dans les côtes, prouvant bien qu’elle n’a plus de place !!

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